jeudi 30 avril 2015

SÉRIE MONTRÉAL - TAMPA BAY : L'HEURE DE LA REVANCHE A SONNÉ POUR LE LIGHTNING !


Le désir de revanche est un facteur de motivation très fort.  Balayés par le torCHon de Moronréal, lors des éliminatoires de l'an passé, le Lightning de Tampa Bay voudra venger cet affront lorsque commencera leur confrontation avec leurs adversaires CHicolores à partir de vendredi.  Présentant la meilleure offensive du circuit Bettman cette saison, les Bolts voudront en faire voir de toutes les couleurs à Scary Price et aux pousseux de puck de la métropauvre.  Et, ce printemps, contrairement à celui de l'an dernier, ils pourront compter sur leur gardien no 1 : Ben Bishop.  C'est clair que vous devez aller à la guerre avec votre meilleur portier, et non pas avec un second et un troisième violon.  Le  club de Jon Cooper l'a appris à ses dépends en première ronde des séries en 2014.  En carrière contre les CHaudrons, Bishop revendique une incroyable fiche de 10-1-2 pour une moyenne de buts alloués par rencontre de 1,53 !  Ça ne veut pas dire que ça sera aussi facile pour lui, dans les prochains jours, mais il semble vraiment avoir le numéro des CHieux.


Est-ce à dire que les hockeyeurs de Tampa pourront venir à bout aisément de la bande à Michel "Éphrem" T'esRien, qu'ils ont battue cinq fois sur cinq en saison régulière ?  Probablement pas.  D'abord, le calendrier de la série ne les avantage pas.  Ils sortent d'un éreintant marathon de sept parties contre les Red wings de Détroit, et ils jouent deux matchs en trois soirs à Mourial, sans avoir eu le temps de récupérer.  Ça pourrait être dur pour eux au Centre PouBell, vendredi et dimanche.  D'autant plus qu'ils vont devoir peiner contre l'anti-hockey des CanaCHiens : de l'obstruction, de l'accrochage, des infractions non punies, des plongeons pour bloquer leurs lancers, etc.  T'esRien a vanté sa gang hier en faisant remarquer qu'elle a fait mentir tout le monde au cours de la présente campagne.  «Ils trouvent une façon de gagner», a ajouté le coach de la Sainte Guenille.  La façon de gagner dont il parle, on la connaît trop bien.  J'ai amplement écrit sur ce blogue au sujet des conditions gagnantes que le club des Molson a mis en place, cette année...  Inutile de les répéter.


Quand on analyse les forces en présence dans une série, on jette un coup d'oeil sur les éléments en attaque, en défensive, devant le filet, les unités spéciales, etc.  Quand Bishop est en forme, il peut accoter Price.  En défense, le Lightning ne concède rien au Caca, à part, peut-être, un avantage au gros boulet de canon du gorille à P.K. Subban (retenant Ondrej Palat sur la 2e photo ci-dessus).  Chez les joueurs d'avant, les Bolts dominent, à condition que Steven Stamkos retrouve bientôt sa touche de marqueur d'élite, lui qui est en panne depuis un mois.  Comme dernier facteur d'analyse, on mentionne parfois ce que l'on appelle les "intangibles".  Ce sont des variables incontrôlables, un peu mystérieuses.  On pourrait parler de fantômes du Centre PouBell.  Des fantômes zébrés !  Des chevaliers du sifflet qui, comme la tour de Pise, penchent toujours du même bord...


Il est aussi possible que les CHieux utilisent une autre stratégie contre le Lightning.  Bishop est un gars de caractère qui ne s'en laisse pas imposer au chapitre de la rudesse.  On se souvient notamment de ses escarmouches avec Brandon Prust.  Ce dernier voudra sans doute déconcentrer son rival en le picossant souvent.  Gallagher et Smith-Pelly vont probablement se joindre à lui dans cette mission.  Et comme cela s'est produit contre les Sénateurs d'Ottawa, il est loin d'être exclus qu'un Subban ou un Emelin blesse volontairement un joueur "hot" comme Tyler Johnson (photo ci-dessus), auteur de six buts en sept matchs contre Détroit.  Comme dirait l'autre : «on connaît la chanson»...  Normalement, à la fin d'une longue série, la logique devrait faire pencher la balance en faveur du Lightning, mais...attention aux fameux «intangibles» !!! 

À bas les triCHeurs de Moronréal !   

lundi 27 avril 2015

LE CACANADIEN ÉLIMINE LES SÉNATEURS DANS LA CONTROVERSE...


Le sport professionnel est devenu une grosse business, surtout depuis le début de ce siècle.  On y brasse des milliards de dollars.  Les propriétaires des franchises investissent des sommes colossales dans les infrastructures, les commandites publicitaires et les salaires des joueurs.  Ils s'attendent évidemment à avoir un retour payant sur leurs importants investissements.  C'est évidemment aussi le cas du Cacanadien de Moronréal, de la Ligue Nationale de Hockey.  Autour du tournant du deuxième millénaire, le torCHon était dans la dèche et personne n'en voulait.  Le gouvernement du Québec a dû financer un homme d'affaire américain, en faillite, pour acheter et sauver le club.  Quelques années plus tard, mort de rire, George Gillett revendait l'équipe aux frères Molson et à leurs partenaires.  Dans ce temps-là, le prix de vente de 575 millions de dollars semblait très élevé.  Aujourd'hui le Caca vaut plus de un milliard de $.  Un investissement qui a donc rapporté beaucoup.  Tout comme la commandite de 375 millions de dollars qui a fait de la bière Molson Canadian, la bière officielle de la LNH.  Un contrat au montant record, le plus lucratif jamais signé par les autorités de la Ligue.  Une entente contestée en cour de justice par Labatt, non sans raison valable...

Le retour d'ascenseur a suivi...  En très peu de temps, le Cacad'CHien est passé du dernier rang de la Conférence de l'Est jusqu'aux premières positions, et à une finale d'Association, le printemps dernier.  En bourse, l'action de Molson Coors a grimpé de $ 36 (en novembre 2012) à $ 100 (au début d'avril 2015).  Intéressant comme retour sur investissements...  Si l'équipe a tellement progressé sur la patinoire, on peut soupçonner que ce n'est pas à cause du génie de Symphorien Bergevin ou de Éphrem T'esRien, les dirigeants simples d'esprit du CHicolore...  On aura compris que l'argent parle bien plus fort qu'eux-autres, et pèse bien plus lourd dans la balance.


Avec un solide plan financier en leur faveur, le reste a suivi, naturellement, pour les CHieux...  Comment expliquer qu'un sans génie comme Stéphane Quintal, vendu à son ancien employeur du CH, ait pu se retrouver à l'influent poste de préfet de discipline de la Ligue Nationale ?  L'argent, évidemment !  Comment expliquer les nombreuses décisions controversées des arbitres en faveur du Bleu, Blanc, Merde, un club médiocre, dépourvu d'offensive ?  L'argent qui achète tout, bien sûr !

Dans la dernière série contre les Sénateurs, on a eu une illustration parfaite de ces conditions gagnantes, mises au point par la direction de la CHnoutte.  La série s'est jouée et décidée dès les premières minutes du premier match au Centre PouBell.  Conscient qu'ils allaient être en danger de perdre contre les Sens, qui avaient leur numéro cette saison, l'état-major du CHicolore a concocté un plan de match à l'avenant.  L'objectif était clair : rééquilibrer les forces en présence afin que l'attaque des Sénateurs n'ait pas le dessus.  Dans le fond, c'était assez facile, il fallait surtout cibler le meilleur marqueur d'Ottawa, Mark Stone, un des joueurs les plus redoutables dans la Ligue Nationale depuis le début de l'extraordinaire poussée des Sens, en février.  Pour réussir cette mission d'éliminer ou de neutraliser Stone, on a fait appel à un autre investissement majeur (contrat de 72 millions de $) des Molson, le gorille P.K. Subban.


Dès les premières secondes du match initial de la série, Subban est parti à courir après Stone.  Quelques minutes plus tard, il lui assénait un coup de hache à deux mains, avec son bâton, blessant son adversaire au poignet (photo sous le titre de ce billet), là où il n'avait pas d'équipement pour se protéger.  Les conséquences de ce geste barbare ont été déterminantes.  Même s'il est revenu au jeu, avec une seule main, et qu'il a fourni des aides sur quelques buts des siens, Stone a été incapable de marquer des buts qui auraient pu faire la différence pour son équipe.  De plus, avant même que cette partie soit complétée, on a appris que Subban ne serait pas suspendu pour son geste épouvantable.  On sait bien, avec le Cacanadien Quintal comme préfet de discipline, les CHieux n'ont rien à craindre, et ils pourraient presque tuer un joueur adverse sans risquer de suspension ou d'amende...

Une chose en attirant une autre, Subban a pu jouer le match suivant, et marquer le but gagnant.  Suspendu, comme cela aurait dû être le cas, il n'aurait pas pu jouer les héros et recevoir le baiser du tata à Markov.  Puis, dans le 3e match, à Ottawa, on est en période de prolongation, et Stone s'amène seul devant Price.  Manquant de force, à cause de son poignet blessé, Stone voit son tir être bloqué par le cerbère de la CHiasse.  Gageons qu'en pleine possession de ses moyens, le franc tireur des Sens aurait mis fin à la rencontre avec un beau but...  Si dans le match no 1, les Sénateurs, nerveux, ont mal joué en concédant beaucoup trop de surnombres aux Canailliens, ils auraient pu connaître un meilleur sort ensuite.  L'inexpérience et la nervosité du gardien recrue Andrew Hammond, faible sur une couple de buts, n'ont pas aidé leur cause, mais les nombreuses infractions que les arbitres ont laissé passer du côté des favoris des fefans, ont compté davantage dans leurs défaites no 2 et no 3.


En somme, au lieu de se présenter avec un déficit de 2-3 hier, pour le match no 6, à Ottawa, les Sénateurs auraient dû mener 3-2.  Une toute autre situation !  Le sort aura voulu que le but gagnant -et chanceux-, dans ce match fatidique, soit marqué par Brendan Gallagher, le spécialiste de l'obstruction sur les gardiens de buts adverses (photo ci-dessus).  Ce comédien de première classe s'arrange toujours pour se laisser tomber sur les portiers opposés, pour les empêcher de faire leur travail.  Et, en parfaits complices qu'ils sont, les officiels ne sévissent jamais contre le no 11 de la CHiure.  Mais le bouquet est venu ensuite, quand un sifflet anormalement hâtif de l'arbitre, a privé Jean-Gabriel Pageau du but égalisateur (3e photo ci-dessus), qui aurait pu changer le résultat de la partie.  Le capitaine des Sens, Erik Karlsson (2e photo ci-dessus), a protesté, mais en vain...  On va parler longtemps de ce but refusé, dans la capitale du Canada.  Un vol !!!

C'en était trop !  Dans mon article précédent, j'avais écrit que les Sens devraient vaincre les arbitres, en plus des Canailliens, pour poursuivre leur parcours en séries.  C'était une remarque prophétique !  Les arbitres sont inclus dans le "package deal" de 375 millions, signé entre la NHL et les proprios du Caca...

HABS SUCK !!!  

lundi 13 avril 2015

ÉLIMINATOIRES DE LA COUPE STANLEY : LES SÉNATEURS CONFIANTS FACE AU CACANADIEN.


J'ai suivi avec un grand intérêt et beaucoup de plaisir l'époustouflante poussée qui a finalement conduit les Sénateurs d'Ottawa jusqu'à une improbable participation aux prochaines séries éliminatoires de la Coupe Stanley.  Leur jeu inspiré, brillant et intense m'a réconcilié avec le hockey généralement peu intéressant pratiqué dans la LNH depuis vingt ans.  Dans la capitale du pays, les partisans du club local débordent d'optimisme et d'enthousiasme, à l'approche du premier affrontement contre les rivaux de première ronde des Sens : les CHaudrons de Moronréal.  Les fans ont raison de croire aux chances de leurs favoris de vaincre la bande de pas bons de Michel T'es Rien.  Bien qu'il faille tempérer leurs espoirs et leurs convictions en rappelant, malheureusement encore et toujours, que quiconque affronte le torCHon doit aussi redoubler d’effort pour passer par-dessus le favoritisme des arbitres, organisés avec les "gars des vues" (dirigeants de la NHL), appuyant tous le CHicolore (commandite de 375 millions de dollars de Molson oblige).  C'est encore plus vrai quand les matchs ont lieu au Centre PouBell et sont arbitrés par des officiels québécois francophones.  Dans cette asile, les fous furieux de fefans cassent leurs chaînes, intimident et effraient les zèbres, au point de détourner complètement leur jugement.

Néanmoins, il est difficile d’imaginer que les pauvres petits Canailliens pourront résister au rouleau compresseur des Sénateurs.  Ceux-ci doivent être confiants, pas seulement parce qu'ils jouent du hockey sublime depuis plus de deux mois, mais parce qu'ils ont eu l'avantage quand ils ont rencontrés les CHieux cette saison.  Avec les performances incroyables de leur gardien Andrew Hammond (une seule défaite en temps règlementaire), ils ne sont même pas désavantagés devant le filet, par rapport au Caca et à leur coqueluche Scary Price.  En défense, même constat quand on compare l’as des Sens, l'excellent Erik Karlsson (photo ci-dessous), au très surévalué Pédé Subban.


En attaque, les Sénateurs sont également plus forts que les Cannes à Chiens.  Ils ont de meilleurs marqueurs et ils ont plus de profondeur.  On n'aurait pas dit ça en début de campagne, surtout après l'échange de Jason Spezza.  Mais Kyle Turris s'est imposé au poste de centre no 1, à la place de son ex-capitaine, portant maintenant les couleurs des Stars de Dallas; et des éclosions inattendues de Mark Stone (photo au commencement de ce billet) et de Mike Hoffman ont renforcé l'offensive des Sens.  Compte tenu de leur talent, Bobby Ryan et Milan Michalek peuvent en donner plus.  Ils se rachèteront peut-être en séries.  Mika Zibanejad, et même Jean-Gabriel Pageau, ont également très bien joué contre les CHieux lors de leur précédent affrontement en éliminatoires, il y a deux ans.

Si les unités spéciales des deux belligérants sont de force pas mal égale, (si on compare les statistiques de la saison, quoique les Sens ont eu le dessus au cours de leur extraordinaire poussée de deuxième moitié de campagne, pendant que leurs prochains rivaux connaissaient leur part d'ennuis en offrant des performances assez médiocres), les représentants d'Ottawa font bien meilleure figure que leurs opposants de la métropauvre sur le plan de la robustesse (2 279 mises en échec contre 1 696); au chapitre du jeu de transition; au point de vue de la rapidité des contre-attaques; et en regard du jeu d’ensemble -cohésion-.

En séries, ils faut aussi commettre le moins d’erreurs possibles et chercher à en provoquer chez les opposants.  On sait que les joueurs de défense du torCHon (surtout Subban et Markov) sont des machines à revirements et qu'ils n’aiment pas se faire frapper (comme le reste de leurs coéquipiers poules mouillées).  Cette saison, pendant que les Sénateurs commettaient 719 revirements et en provoquaient 648, les CHaudrons donnaient le disque 830 fois à leurs adversaires et ils le leur soutiraient à seulement 457 reprises (parmi les pires de la Ligue, dans les deux catégories de stats).  L'échec avant des Cacanadiens n'est guère impressionnant ou efficace.  Et on sait que c’est primordial en éliminatoires.  


Je donne aussi l'avantage aux Sens en ce qui concerne le leadership et l'unité (esprit d’équipe).  Après avoir accompli ce qu'ils viennent de réussir au cours des dernières semaines, et super confiants en le mur qu'ils ont devant leurs buts (le "hamburgler" Hammond), les Sénateurs seront très difficiles à battre.  Ils doivent avoir le sentiment qu'ils peuvent abattre tous les obstacles devant eux en ce moment.  Cependant, ils pourraient avoir du mal avec l'anti-hockey étouffant du CHiendent, basé sur l'obstruction et le favoritisme des arbitres.  Les petits CHtroumpfs du Caca vont trouver le temps long et vont chier dans leurs culottes quand ils vont se faire ramasser solidement par des gaillards comme les défenseurs Mark Borowiecki (photo ci-dessus, 233 mises en échec), Eric Gryba (171 hits et le scalp de Lars Eller lors de la série du printemps 2013) et Jared Cowen (159 hits).  Le grand et fort Marc Methot (+ 22) ne les ménagera pas non plus, y compris le petit morveux Brendan Gallagher, le tricheur spécialiste de l'obstruction sur les gardiens de buts.  Les Sens gagneront en six parties, à moins que Hammond perde tous ses moyens à cause de son inexpérience et d'une pression qu'il n’a jamais eu à supporter à un aussi haut niveau.

mardi 7 avril 2015

PLUSIEURS CAREY PRICE, UN SEUL ALEX OVECHKIN !


Il est bien loin le temps où l'offensive était à l'honneur dans la Ligue Nationale de hockey.  Cette belle époque remonte aux années 1980, quand les Oilers d'Edmonton, menés à l'attaque par le surdoué Wayne Gretzky, collectionnaient les Coupes Stanley.  J'étais jeune, et comme la grande majorité des garçons canadiens de mon âge, je jouais au hockey-bottines dans la rue.  Notre sport national était alors un jeu plaisant et excitant.  On s'amusait ferme en le pratiquant, et l'objectif du jeu c'était de marquer des buts, en se prenant pour nos idoles : les Gretzky, Mario Lemieux, Paul Coffey ou Michel Goulet.  Tous des joueurs formidables qui remplissaient les buts et accumulaient des tonnes de points.

Puis vinrent les années 1990 et la domination des Devils du New Jersey, avec leur fameuse "trappe", élément clé d'un système de jeu défensif étanche, qui visait avant tout à empêcher les clubs adverses de compter.  Le hockey devint alors l'affaire des spécialistes défensifs qui n'avaient même plus à se soucier de marquer des buts eux-mêmes (comme le rappelait encore hier Devante Smith-Pelley, après avoir enfin marqué son premier but avec le Cacanadien).  Le hockey est devenu un jeu de robots ou d'échec, où le positionnement est primordial afin d'enlever espace et temps aux opposants, pour qu'ils ne puissent pas manoeuvrer et avoir l'opportunité de créer des ouvertures pour passer efficacement à l'offensive.  Pris dans cet étoc, surtout en zone neutre, les attaquants ne font plus que "dumper" la rondelle en fond de territoire ennemi, en s'efforçant ensuite de la récupérer en mettant de la pression sur les défenseurs adverses.  Tant et tellement que, (en séries éliminatoires, c'est encore pire), le hockey ressemble de plus en plus au soccer, avec des matchs ennuyants se terminant 1-0 ou 2-1.

Pekka Rinne, des Predators de Nashville
Mais, outre l'avènement de ce type de hockey étouffoir, c'est le perfectionnement technique des gardiens de buts qui a le plus marqué l'évolution de la "game" au cours des dernières décennies.  De nos jours, le cerbère typique est un grand bonhomme costaud (plus de six pieds, trois pouces) qui bouche, avec l'aide de son lourd équipement, une partie considérable de l'entrée de son filet.  Bien entraîné par un coach spécialisé, il est ultra-habile pour bien couvrir tous les angles de tirs, et il possède une rapidité extraordinaire dans ses déplacements latéraux, calculés à point.  Sa technique, ses réflexes bien aiguisés, et sa lecture du jeu lui permettent également d'anticiper ce qui se produira devant lui.  Bref, la formation qu'il reçoit, sa maîtrise technique, et ses qualités athlétiques, font qu'il est très difficile à déjouer.  Les seules façons de le battre, c'est en lui obstruant la vue, en se mettant dans ses jambes, ou en exécutant des jeux ou des lancers parfaits.  Dans ces derniers cas, à cause, entre autres choses, de la dilution du talent dans un trop grand nombre d'équipes, il n'y a pas beaucoup de joueurs capables d'atteindre un niveau d'excellence leur permettant de marquer des buts à profusion, comme dans le bon vieux temps.

Tout ce préambule me sert à vous parler de la grande question qui se pose présentement chez les amateurs et les commentateurs de hockey, à la fin de cette autre saison régulière de la NHL.  Qui est le meilleur joueur cette année ?  À Haïti-Nord, aussi appelé Montréal, les langues brunes des journaliCHe-culs, vendus au Cacanadien, se font aller allègrement depuis déjà plusieurs semaines en menant une cabale pour couronner Scary Price comme gagnant du trophée Hart, qui sera remis au joueur le plus utile de son équipe.  C'est bien certain que, étant donné qu'il joue pour un club aussi poche, Price a beaucoup de mérite pour avoir sauvé l'honneur de sa bande d'incapables et les avoir conduits en séries éliminatoires.  Mais, contrairement à ce que pensent les journalistes prostitués qui ne jurent que par le CHicolore, Price n'est pas seul dans la course au Hart ou au trophée Vézina (remis au meilleur gardien).  Il est vrai que les scribes de la métropauvre, adorateurs de la Sainte Guenille, en bons propagandistes qu'ils sont, ne font que répéter la récente déclaration de "leur" directeur-général, Symphorien Bergevin, selon laquelle Price est le meilleur joueur au monde !  Rien de moins !  Ce ne sont pas les mange-marde du Cacanadien, (qui polluent les journaux et les ondes des médias électroniques), ni les fefans bipolaires, qui vont le contredire !


Une déclaration aussi peu objective (Bergevin est chauvin et prêche pour sa paroisse; il ne voit pas assez souvent évoluer les joueurs des équipes de la Conférence de l'Ouest pour se faire une idée juste de leur valeur), nous amène à nuancer son affirmation trop catégorique.  C'est nécessaire car les petits moutons suiveux et bêtes, que sont les scribouilleurs de la presse moronréalaise, ainsi que les fefans sclérosés qui sévissent sur les lignes ouvertes des "Fun" Fournier de ce monde, ne s'embarrassent pas de telles analyses relativisant l'importance et le brio du numéro 31 de la CHnoutte.  Des Carey Price, il y en a au moins une dizaine dans la LNH.  D'accord, Scary a été plus constant et solide cette année.  Il est premier dans la plupart des catégories de statistiques qui servent à évaluer les gardiens.  Mais il est suivi de très près par plusieurs de ses homonymes qui, contrairement à lui, n'ont pas la chance de jouer dans un club axé complètement sur la défensive (neuf des quinze meilleures défensives de la Ligue appartiennent à des formations de la Conférence de l'Est; idem pour les unités spéciales en désavantage numérique -penalty killing-).

Par exemples, les gardiens Pekka Rinne (Nashville) et Devan Dubnyk (Minnesota) ont des statistiques semblables à celles de Scary, mais ils exercent leur métier dans l'Ouest, là où le jeu est plus ouvert, là où il y a de meilleures offensives et où le calendrier est plus éreintant (longs voyages) que dans l'Est.  Même de ce côté-ci du continent, beaucoup de gardiens ont connu de longues périodes de succès, comme Price.  Andrew Hammond (Ottawa) est présentement dans une telle zone de quasi-invincibilité (moyenne et % d'arrêts meilleurs que Price).  Steve Mason (Flyers), Cam Talbot (Rangers), Braden Holtby (Capitals) et le géant Ben Bishop (l'as gardien du Lightning, que les Cannes à CHiens sont incapables de vaincre), et quelques autres défenseurs du filet, ont brillé et ont connu de longues et remarquables périodes de force.

On se souviendra aussi que des gardiens, sortis de nulle part (comme Michael Leighton, des Flyers, qui a éliminé le torCHon, il y a quelques années, en finale de Conférence), ont atteint le sommet de leur art, quand ils ont réuni les conditions gagnantes (athlétiques, mentales, techniques) sans être pourtant les plus talentueux du monde.  Un tel accomplissement est possible pour un plus grand nombre de gardiens qu'avant, à cause de l'évolution des méthodes d'entraînement et du plus gros gabarit de ces gars-là.

Devan Dubnyk du Wild du Minnesota
Des Carey Price, il y en a aussi plusieurs sur la glace, avec lui.  En ce sens que plusieurs de ses coéquipiers deviennent souvent des gardiens devant lui.  Ils se jettent sur la patinoire pour bloquer un nombre hallucinant de tirs.  Les CHaudrons occupent le 3e rang de la Ligue au chapitre des lancers bloqués par des joueurs autres que les gardiens (1 382).  Ça frise le ridicule.  Tellement que bien des observateurs croient que les autorités du circuit Bettman devraient faire quelque chose pour enrayer ou diminuer cette pratique exagérée qui nuit au sport et au spectacle offert par des attaquants de plus en plus désavantagés par rapport aux tactiques défensives.  Pour ma part, je donnerais un deux minutes de punition à un joueur qui se couche de tout son long, directement devant un adversaire, et qui stoppe sa passe ou son lancer au but (en zone défensive du joueur fautif).  Du moins, on devrait punir un patineur qui se transforme en gardien en se couchant sur la glace et en arrêtant ainsi un lancer, à l'embouchure du filet de son club.  Les autres façons de bloquer "légalement" des tirs seraient toujours permises.

S'il y a plusieurs Carey Price, il n'y a qu'un seul Alex Ovechkin.  S'il est relativement facile d'apprendre à jouer défensivement, et s'il est de plus en plus courant de maîtriser l'art de garder les buts, c'est de plus en plus rare de pouvoir marquer des buts à profusion.  Ça ne s'enseigne pas vraiment.  Ça relève plus du talent naturel, même si on peut développer celui-ci avec beaucoup de pratique.  Contrairement à Price, Ovechkin est vraiment dominant dans son domaine.  Avec 52 buts, contre 42 pour ses plus proches concurrents, il affiche donc une avance de 24% sur eux.  Il sera le seul marqueur de plus de 50 buts cette saison.  Ce qui est tout à fait exceptionnel dans une Ligue dans laquelle il est devenu si difficile d'enregistrer des buts.  Le meilleur pointeur de la Ligue, cette année, n'aura amassé qu'un peu plus que 80 points.  L'an dernier c'était plus de 100 (Crosby).  Il n'y a pas si longtemps, des marqueurs de 50 ou 60 points se situaient dans la moyenne, ou en-dessous de celle-ci.  Plus aujourd'hui...  Le fefans bipolaires capotent quand un de leurs héros CHicolores atteint le plateau des 20 buts !  Ah !  Comme les temps ont changé !  



Voilà pourquoi "Ovi" devrait être considéré le meilleur joueur au monde.  Il est unique et dans une classe à part, dans le hockey de "grinders" d'aujourd'hui.