samedi 5 mai 2012

BERGEVIN DANS LA BERGERIE TRICOLORE : LE DINOSAURE A ACCOUCHÉ D'UNE SOURIS...


On sait tous qu'en affaires, une bonne marque de commerce c'est très important pour une entreprise. C'est un symbole fidèle, une forme de représentation qui rassure, qui donne confiance pour acheter les produits de cette compagnie. Dans le monde de la mode, on sait également que cette confiance aveugle en ces marques de commerce peut faire des victimes. Des victimes de la mode qui ne jurent que par ces marques, qui en sont maladivement dépendantes. Mon frère aîné, un homme qui adore marcher dans les rues près de chez lui, me racontait l'autre jour qu'au cours d'une de ses promenades il croisa un jour un groupe d'adolescents qui discutaient des différents mérites des dernières espadrilles récemment mises sur le marché. Un de ces garçons était fier de montrer qu'il portait les plus "hot" des running shoes, des merveilles "super cool" issues de la dernière mode. Un de ses confrères, visiblement jaloux, lui dit qu'il allait s'organiser pour que son père lui en achète des semblables, du même modèle. Ne faisant ni un ni deux, il se mit à frapper ses espadrilles contre les bords du trottoir afin de les abîmer. Inutile de dire que mon frère était assez stupéfait d'assister à ce spectacle.

Ahhhh ! Le pouvoir des marques ! Au hockey c'est la même chose avec la marque de commerce des CHaudrons de Moronréal. Pour les "marchandiseurs" du Cacanadien, il suffit de fabriquer n'importe quel gugusse avec le logo du CHicolore dessus pour faire capoter les fefans bipolaires qui se battent pour acheter la camelote de la CHiasse. Au nom et en vertu de cette sacro-sainte marque de commerce, les dirigeants des CHieux jettent de la poudre aux yeux des fefans pour leur promettre des jours meilleurs. Lorsqu'il a annoncé le congédiement de Pierre Gauthier, alias monsieur Spock, le président des Canassons, Geoff Molson, a solennellement déclaré que les partisans de son club méritaient mieux et qu'il rétablirait la tradition gagnante du Caca. Et les jounaliCHe-culs d'applaudir à tout casser, avant de clamer, éperdument admiratifs, que le président de la CHarogne venait de faire tout un speech. Pourtant, monsieur Molson, à la tête d'un avorton d'équipe qui, la saison passée, a fini dans la cave du classement, n'avait fait que reprendre platement le même procédé habituel qui consiste à chercher dans le passé lointain du CH ce qui brille encore, pour donner au présent de l'éclat, afin que le futur ne paraisse pas si sombre.



Dans cette tentative de redorer le blason du torCHon et de rétablir son prestige, Molson promettait donc un coup de barre. Un coup d'éclat pour remettre son club dans le droit chemin. Et pour opérer ce redressement de situation, le grand patron a choisi de faire confiance au Sénateur, Serge Savard, le dernier DG qui, il y aura bientôt 20 ans, a gagné une Coupe Stanley dans la métropauvre mourialaide. L'ancien défenseur tout étoile de la CHnoutte avait pour mission de trouver le meilleur directeur général possible. Un homme d'élite qui remettrait les Cannes à CHiens sur le chemin de la gloire. On a retenu longtemps notre souffle, impatients de voir quel lapin Savard sortirait de son chapeau de magicien. Quoi que, à bien y penser, ce magicien est plutôt un dinosaure qui est éloigné du hockey professionnel depuis une éternité...

Moi, franchement, je m'attendais à ce que toute cette affaire, qui captivait le Canada tout entier, finisse encore dans la merde, comme tout ce que touche la direction du torCHon depuis deux décennies. Et je n'ai pas été déçu. Encore une fois... Quand Molson a annoncé la nomination de Marc Bergevin comme directeur général du Cacad'CHien, j'ai su que le dinosaure (Savard) avait accouché d'une souris ! Pour le prestige et l'image de marque, on repassera, mettons... Bergevin est un "no name", un obscur adjoint qui n'a aucune expérience à titre de DG dans quelque ligue que ce soit. Mais lorsque j'ai vu Bergevin à la conférence de presse qui annonçait sa nomination, j'ai compris que son faciès de buveur de bière et de pilier de taverne a pu séduire Molson, un brasseur de bière, et Savard, qui a déjà été condamné pour conduite en état d'ébriété. Qui se ressemble s'assemble.


En apprenant que Bergevin est un farceur et un joueur de tours, je me suis dit que l'entourage des CHieux serait soulagé, après avoir passé tant d'années avec des faces de plâtre et des airs bêtes comme Gauthier et Bob Gainey. Les journaliCHe-culs, eux, étaient littéralement aux anges ! Ils auront un clown pour les faire rire quand ils n'auront rien à écrire ! L'aubaine ! En plus, avec ce bon bougre, un saltimbanque mou qui a le sens de l'humour, je me suis laissé dire que ce serait l'homme idéal pour détendre l'atmosphère quand il y aura des tensions au sein de l'organisation. Des tensions sous formes de crises de nerfs que fera Patrick Roy s'il s'amène derrière le banc CHicolore. Bergevin restera calme et de bonne humeur tout en servant de soupape ou de punching bag à Roy quand celui-ci saccagera son bureau ou frappera un de ses joueurs après une des séries de défaites qui attendent encore les CHieux, la saison prochaine...