jeudi 22 avril 2021

ANTI-HABS : DE LA HAINE À L'HUMOUR...



Cette semaine, plus précisément le 20 avril, marquait le 37e anniversaire de la fameuse bataille du vendredi saint, entre le Canadien de Montréal et les Nordiques de Québec.  On devrait plutôt parler de «batailles» au pluriel, puisqu'en plus de deux batailles générales, il y avait eu plusieurs autres escarmouches.

Comme à chaque anniversaire de cet événement historique, les témoins ou les participants qui l'ont vécu sont invités à relater leur souvenir ou à commenter ce qu'il leur inspire comme réflexion.  Certains blâment les arbitres pour avoir perdu le contrôle du match.  D'autres ont plutôt honte, car ce triste spectacle, confessent-ils, était loin d'être édifiant.  Enfin, plusieurs évoquent une rivalité trop exacerbée, à plusieurs niveaux, depuis longtemps, et qui avait fini par nourrir une haine qui avait tout simplement explosé ce jour-là.

Les esprits avaient déjà commencé à s'échauffer entre Québec et Montréal, dès la naissance des Nordiques, en 1972, dans l'AMH (Association Mondiale de Hockey).  Puis, l'animosité était monté encore de quelques crans quand les dirigeant du CH avaient voté contre l'entrée des Fleur de Lysés dans la LNH en 1979.



Au fil des ans et des affrontements entre les deux équipes, une escalade s'était produite.  Des rencontres chaudement disputées et passionnées, on était passé à une obsession incontrôlée et puis à une haine proche de la guerre totale.

Et pas seulement sur la patinoire.  La vieille rivalité Québec-Montréal avait repris une intensité que l'on n'avait pas vu autant depuis longtemps.  Même les entraîneurs des deux clubs se détestaient.  Sur les galeries de presse, les journalistes montréalais et québécois se prenaient presque au collet.  Dans les estrades, partisans du CH et des Nordiques en venaient aux coups.  O'Keefe (commanditaire des Nordiques) et Molson (CH) s'arrachaient les parts de marché dans une guerre des brasseries.

Bref, pour faire un joyeux jeu de mots, ça «brassait» en maudit au Québec, alors que les amateurs de hockey de l'Est et du Nord de la province, s'alignaient de plus en plus du bord des «Bleus», parce que pour la première fois, cette équipe nouvelle était dirigée et était la propriété de Québécois francophones, par opposition au CH qui était du côté des anglophones.



Disons que les spectateurs aimaient plutôt ça quand le «choc» Canadien-Nordiques dégénérait en bataille sur la patinoire.  C'est bien connu, la violence fait vendre des billets, crée de l'action, et soulève les passions des spectateurs.

Puis, en 1995, lorsque les Nordiques ont été vendus et qu'ils sont devenus l'Avalanche du Colorado, les supporteurs du Canadien se sont bien moqués des malheureux partisans de la vieille capitale, en leur rappelant qu'ils leur avaient bien dit, dès le début, que leur «village» ne pouvait pas faire vivre un club de hockey des ligues majeures...

Commentaires blessants et méprisants, rien pour arranger les choses entre les gens de la métropole et les partisans orphelins de la cité de Champlain.  Privés d'équipe, ces derniers se sont tout simplement désintéressés du hockey, ou bien ils ont encouragé davantage leurs clubs locaux des ligues mineures.  D'autres ont viré leur capot de bord et sont devenus ou redevenus des partisans du Canadien.  Enfin, une bande d'incorruptibles ont continué d'être des Anti-Habs.



C'est certain qu'au début, la haine du CH habitait toujours leur coeur.  Mais, c'est bien connu, avec le temps, tout comme le deuil, les conflits s'apaisent.  Bien que bien des Anti-CH (y compris les traditionnels anti-habs de Toronto ou de Boston) les détestent toujours autant, une bonne partie des autres -comme moi- voient plutôt la Sainte Guenille et leurs fefans comme un sujet d'amusement et de moquerie.

Ce qu'ils sont devenus rapidement après le départ des Nordiques.  Les fefanatiques du Cacanadien qui avaient longtemps traité si dédaigneusement les Nordiques de «club de dindes», ont vu leurs glorieux se transformer eux-mêmes en club de dindes !

En effet, depuis 1995 (25 ans), les CHaudrons de Mourial ont connu seulement neuf saisons positives (plus de victoires que de défaites).  Les saisons 2000-01 (28 victoires en 82 matchs) et 2017-18 (29 victoires) ont été particulièrement humiliantes et atroces pour le moral des fefans.



Mais contrairement aux Nordiques de la grande noirceur, qui, avec les bons choix de repêchage qu'ils ont obtenus, et aux bons échanges que leurs dirigeants ont réussis, ont pu bien reconstruire leur équipe et en faire une puissance avant qu'elle gagne la Coupe Stanley au Colorado en 1996, le club de dindes du CH n'a jamais pu réaliser ces tours de force (merci aux mauvais recruteurs du genre Trevor Timmins et aux mauvais directeurs généraux du genre Réjean Houle).

Au tournant du millénaire, les choses allaient tellement mal pour le CH, y compris financièrement, avec des pertes de douze millions par année, que les Molson cherchaient à tout prix à se débarrasser du club dont ils avaient pourtant tellement vanté le prestige des nombreuses Coupes Stanley du passé.  Mais personne n'en voulait.  Il a fallu que le gouvernement du Québec finance un américain, George Gillett, pour soulager les Molson et éviter à Montréal le triste sort des défunts Nordiques.

Tous ces déboires du Cacanadien, que ce soit sur la patinoire, ou en dehors de la patinoire (scandales sexuels étouffés par la direction hypocrite du CH; lien de certains joueurs de l'équipe avec un membre de la pègre montréalaise; émeutes des fefans, etc) ont su satisfaire et faire bien rigoler les Anti-Habs.



Dans le fond, le mot anti-habs n'est peut-être plus approprié.  On ne devrait pas être «contre» le Canadien.  On ne veut pas sa mort ou sa disparition.  On perdrait une belle source de joie et d'humour.  On ne veut pas être privé d'eux et de leurs sots partisans.  On veut continuer de rire d'eux !

S'il m'arrive parfois de faire des rechutes de vieille haine, en me fâchant parce qu'ils gagnent une partie qu'ils ne méritent pas, je me calme rapidement en prenant du recul, en relativisant, en me rappelant que le CH est atteint d'une maladie incurable qui s'appelle la «médiocrité CHronique».  Comme une hirondelle ne fait pas le printemps, une victoire, si injuste soit-elle, ne fait pas une saison.  Une saison qui, deux fois sur trois sera perdante et finira en queue de poisson.  Avec les fefans sur les anti....dépresseurs !

Plusieurs humoristes montréalais venant donner des spectacles à Québec ont bien résumé la situation : «le retour des Nordiques se fait toujours attendre ?» nous disent-ils, en nous picossant, «Vous n'avez toujours pas de club à Québec ?  Ne vous en faites pas, nous non plus, nous n'en avons pas de club à Montréal !»



Si, avec le temps, le Canadien a basculé dans la laideur et dans le camp des «losers», c'est tout le contraire qui est arrivé à la lutteuse professionnelle Becky Lynch (photo ci-dessus).  Quelle belle histoire que la sienne !  Lisez-la et voyez les dix faits saillants de sa brillante mais éprouvante carrière sur mon site REINES DU STADE : https://reinesdustade.blogspot.com/2021/04/becky-lynch-reine-des-arenes-de-lutte.html      

Et, est-ce que vous avez beaucoup voyagé au cours de votre vie ?  Un sondage auprès de grands voyageurs a permis d'apprendre dans quels pays d'Europe on peut trouver les femmes ou les hommes les plus séduisant(e)s.  Un indice ?  L'actrice Monica Bellucci (photo ci-dessus) en fait partie !  C'est sur mon blogue BELLES À CROQUER : https://bellesacroquer.blogspot.com/2021/03/monica-bellucci-sait-reconnaitre-la.html



Enfin, malgré ce que peuvent affirmer des constitutions ou des déclarations universelles des droits de l'homme, ou encore des revendications pour l'égalité entre les races, ou entre l'homme et la femme, eh bien, nous ne naissons pas tous égaux.  Si vous êtes beaux ou belles, vous avez bien plus de chances que les autres de réussir dans la vie.  Des études et des statistiques étonnantes à ce sujet sur mon site BELLES ET DOMINANTES : https://wordpress.com/post/bellesetdominantes.wordpress.com/114