Le règne de Marc Bergevin comme Directeur Général du Canadien de Montréal achève. Il aura duré dix ans. Une longue durée qui représente un exploit à MortYial depuis les trois dernières décennies de misère de l'équipe des Molson.
À regarder Bergevin, présentement malade du COVID-19, ces longues années infructueuses ont laissé des traces atroces sur son apparence physique. Il y a dix ans, il ressemblait un peu à un business man moderne, vêtu avec passablement d'élégance.
Aujourd'hui, à l'image de son club minable, il ressemble à un homme des cavernes avec son visage défait et ravagé par les problèmes et les soucis attribuables au poste qu'il occupe dans l'enfer de la pire ville de hockey en Amérique du Nord.
À part le bref et accidentel intermède de la finale de la Coupe Stanley de l'été dernier, Bergevin n'a rien de très reluisant à son palmarès. Il a fait illusion, il y a deux saisons, en étant candidat au trophée du meilleur Gérant Général de la NHL. On se demande encore pourquoi...
Comme ses prédécesseurs, il a dû surnager dans le «no man's land» moronréalaid duquel les hockeyeurs de qualité se tiennent le plus loin possible : à cause de la pression exercée sur les joueurs du CH par des journalistes-sangsues et des fans bipolaires; à cause du mauvais climat, des taxes et des impôts élevés, de la culture francophone, et d'une ville peu attrayante.
En pareilles situtations, un DG ne peut engager des agents libres de bon calibre, ni retenir à Mourial des joueurs potables, pressés de partir ailleurs lorsqu'ils deviennent agents libres (genre Danault et Radulov). Sans compter ceux qui exigent d'être échangés pour fuir Fefans'land.
Mal pris avec un directeur du recrutement pourri comme Trevor Timmins, le DG du Caca ne peut même pas bâtir un club le moindrement solide par le repêchage (avec des premiers choix ratés comme Kotkaniemi, Galchenyuk, Juulsen, Scherbak, McCarron, Beaulieu).
Ajoutez à ce sombre portrait un président incompétent comme Geoff Molson (photo ci-dessous), alors, que reste-t-il à un gérant pour bien travailler à MortYial ?
Avant le début de la présente saison, on se doutait bien que la défensive (y compris les gardiens de but) ne serait pas la force de l'équipe. Shea Weber ne serait plus en mesure de reprendre son poste et, bien qu'il en arrachait en raison de son usure physique et des vieilles blessures qu'il traînait, il n'était pas le pire membre de la faible brigade défensive du torCHon.
Si Bergevin pensait le remplacer par le joueur autonome David Savard, il a manqué son coup pas à peu près. Il pensait faire d'une pierre deux coups en allant chercher aussi un Québécois francophone, puisque le Cacad'CHien était critiqué pour ne pas avoir dans ses rangs de tels membres de la communauté locale.
Or, même s'il évoluait avec les champions du Lightning de Tampa Bay, Savard (photo ci-dessous) était en déclin depuis trois ans. Bergevin lui a quand même fait signer un contrat de quatre ans pour 14 millions de dollars. Le nouveau défenseur des CHaudrons est tout simplement affreux depuis le début de la présente campagne (0-4-4 et différentiel de -7, 19 revirements) et il semble représenter une autre forte déception du genre de Karl Alzner.
Dans son récent entretien avec des journalistes de RBS (Réseau Bull Shit), Bergevin a cherché à excuser le très mauvais premier quart de saison des siens par des blessures à des joueurs-clés, et par le peu de repos de ses joueurs après leur tardive participation à la finale de la Coupe Stanley, en juillet dernier. Il a tout de même souligné le manque d'engagement de sa bande de lâches pour expliquer pourquoi son club de dindes pas de tête (5-13-2) lutte pour le dernier rang de la Ligue avec Ottawa (4-10-1 avec cinq matchs en mains sur le CH), le club d'expansion de Seattle (4-12-1), et les chétifs Coyotes de l'Arizona (3-13-2).
Si la défensive était déjà douteuse avant le début de la saison, la direction du Gros CHiard disait compter sur une «puissante offensive», avec six marqueurs potentiels de vingt buts et plus, pour compenser la faiblesse des arrières CHicolores. Erreur ! Les supposés francs tireurs du club ont fait patates jusqu'ici. Rendus au quart de la campagne 2021-22, les moins pires attaquants des CHieux ont quatre buts à leur fiche. En faisant une projection (multiplication par quatre) pour la saison entière, aucun d'entre eux ne touchera le fond des filets adverses au moins vingt fois...
Parmi les statistiques épouvantables qui reflètent leur rang dans les bas fonds du classement, on remarque le pourcentage de buts par lancers au filet. Le Caca est 30e dans la Ligue avec un pourcentage de réussite de 7,3%. Wow ! Pour autant de supposés marqueurs de plus de 20 buts, quelle précision et quelle force dans les tirs !
Bergevin compte sur le retour des blessés comme Price (aucune date rapprochée en vue, et immensément surévalué), Edmundson, Huffman; et, plus tard, Perreault et Byron, pour redresser le bateau qui coule.
Chose certaine, ça ne se fera pas par des échanges. Un club de fond de classement n'intéresse pas les autres directeurs généraux de la Ligue. Les seuls joueurs des Canailliens qui pourraient être en demande sont Suzuki et Caufield (que les fefans qualifiaient de marqueur de 40 buts par année; il en a un grand total de zéro pis une barre cette saison). Et Bergevin a dit qu'ils étaient intouchables... Alors, pour le reste, échanger des «pas bons» contre d'autres «pas bons» (des rejets), n'améliorerait pas les CHaudrons.
Pas question de changer d'entraîneur non plus. Dumb Ducharme n'aurait rien à craindre pour son poste. Bergevin ne craint pas non plus d'être congédié. Son patron, Geoff Molson, semble vouloir tempérer, en attendant que le contrat de Symphorien finisse, le printemps prochain. Bergevin, 56 ans, pourrait tout simplement prendre sa retraite à ce moment-là...
Du «Big Mac» que représentait le Cacanadien avec sa participation inespérée à la dernière finale de la Coupe Stanley, le club des Molson ressemble maintenant à un «Quart de Livre sans Fromage» avarié, passé date... On aura beau le passer au four à micro-ondes, il ne sera pas meilleur après...