Durant LA TERREUR (5 septembre 1793-28 juillet 1794), cet épisode sanglant de la Révolution Française, ça ne prenait pas grand chose pour être soupçonné d'avoir comploté contre le régime. Une goutte de sang royaliste dans vos veines, un mot de trop, l'ombre d'une preuve, et vous étiez jugé sommairement et condamné à la guillotine.
À la prison, avant de monter dans la charrette qui le menait à la mort, le condamné était préparé à passer entre les mains du bourreau. Pour que la guillotine fasse efficacement son sale boulot, on découpait le collet de la chemise du supplicié et on coupait les cheveux qui lui descendait dans le cou.
Ce scénario morbide ressemble un peu au traitement que le club de hockey canadien (CH) réserve à ses présumés joueurs vedettes québécois. Que ce soient des adolescents francophones réclamés très tôt au repêchage amateur de la Ligue Nationale, ou de jeunes hockeyeurs talentueux de la belle province obtenus lors d'échanges avec d'autres clubs, la pression de jouer devant l'exigeant public montréalais est lourde, étouffante, écrasante.
Ajouter à cette pression insoutenable l'insupportable harassement des médias de la métropole, une visibilité exagérée, un gros contrat à honorer, et vous avez une situation intenable pour ces jeunes hommes que les fefans du Cacanadien condamnent à l'excellence en les considérant comme des héros et des sauveurs...avant le temps !
Les exemples de ces jeunes joueurs québécois, lancés sans préparation dans la fosse aux lions ou dans la fournaise montréalaise, abondent. Qui ne se souvient pas de la recrue Louis Leblanc (photo ci-dessus), repêché en grandes pompes en plein Centre Bell à l'encan de la LNH en 2009 ? Avant même le début de sa carrière chez les juniors, son entraîneur Pascal Vincent (Junior de Montréal) le comparaît à Mike Richards (qui brillait alors comme capitaine des Flyers de Philadelphie). Les attentes énormes à son égard lui ont-elles imposé un stress paralysant qui lui ont fait rater sa carrière dans les Ligues majeures ?
On avait fait la même chose avec Guy Lafleur à son arrivée avec le grand club en 1971. On avait tout de suite voulu lui donner le numéro 4 de Jean Béliveau, qui venait de prendre sa retraite. C'était trop de pression pour le jeune homme de Thurso, qui avait refusé. Par la suite, invité à chausser les souliers des légendaires Béliveau ou Rocket Richard (photo ci-dessous), il faudra trois longues années avant que Lafleur remplisse ses promesses et deviennent une super star du hockey. Cela n'a pas empêché Jacques Lemaire, alors membre de la direction du CH, de pousser cavalièrement et prématurément le démon blond à prendre sa retraite en 1984 (il effectuera un retour au jeu en 1988 avec les Rangers de New York).
D'autres prospects québécois jouant à Fefans Land n'auront pas l'opportunité de s'illustrer avec le CH et ils seront même conspués et chassés de la ville par le public, véritable bourreau pour les «enfants du pays». Pensons aux Guillaume Latendresse, Mike Ribeiro et autres Patrice Brisebois...
En souvenir de tous ces espoirs du Québec recrutés par les CHaudrons, qui ont été mal formés, mal entourés, mal protégés contre la pression d'évoluer devant des fans bipolaires, et qui ont manqué leur coup à Montréal, on ne s'étonne pas que la famille d'Alexis Lafrenière (photo ci-dessous), le futur premier choix du repêchage de cette année, ait poussé un grand soupir de soulagement (selon ce que rapportait hier le Journal de Montréal) en voyant le Canadien éliminer les Penguins de Pittsburgh dans la récente ronde de qualification.
Cette victoire surprise du CHicolore (série plate et ennuyante contre des Penguins amorphes) le relègue loin du premier rang du repêchage et Lafrenière pourrait même aboutir avec un des très bon club éliminé précocement (Edmonton, Pittsburgh, et peut-être Toronto) la semaine dernière. Tant mieux pour lui et les siens. Mais peu importe où il ira, ce sera un immense bonus par rapport à ce qui l'aurait attendu dans la grande TERREUR de Mort-Yial...
3 commentaires:
Lafrenière dans la même Conférence que la CHiasse. On ne pouvait pas demander mieux.
Pendant des semaines, les fefans ont fabriqué des trios avec Lafrenière dans l'uniforme du TorCHon.
Mais encore une fois, ce n'était que rêve et fabulation.
Le pire, c'est que ces avaleurs de couleuvres semblent se complaire dans cette médiocrité CanaCHienne.
Personnellement, j'aurais préféré que Lafrenière aboutisse à Toronto ou en Floride, dans la même division que la minable Sainte-Guenille.
Parlant de guenille, les imbéciles et abrutis de petits fefans lobotomisés ont ressorti leurs cochonneries de bebelles tricolores bas de gamme, notamment les ridicules fefanions de char.
Croyez-moi, c'est un plaisir que de les arracher et de les garrocher à bout de bras ou encore dans la poubelle le plus proche. Si l'on pouvait maintenant faire la même chose avec ces crétins de fefans...
La meilleure de la semaine, et peut-être du mois, c'est Brun-Nez qui dit qu'il a eu la larme à l'œil quand il a vu Suzuki et Kotkaniemi sur la patinoire dans la dernière minute de jeu contre les Flyers.
Pas très neutre comme journaliste... Ha Ha Ha Ha
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