J'ai entendu un sage dire récemment : «dans la vie, je me méfie de deux genres de personnes : les ignorants qui ne savent rien, et les jos connaissant qui pensent tout savoir». Dans tout le «bla-bla-bla» des pseudo-connaisseurs-joueurnalistes-lèche-cul-des-Canadiens-de-Montréal-et-autres-fefans-hydrocéphales qui précède actuellement le début de la série éliminatoire (jeudi) entre le CH et les Maple Leafs de Toronto, il y a beaucoup de ces genres de personnes dangereusement ridicules...
Bien sûr, histoire d'établir des records de cotes d'écoute pour la retransmission des matchs de ce «choc» entre les belligérants de la plus grande rivalité canadienne au hockey professionnel, les membres des médias électroniques y mettent toute la gomme pour constituer un «build up» irrésistible.
Et pour arriver à reconstituer ou à raviver cette rivalité guerrière entre ces rivaux et leur ville respective, il faut bien réussir à faire croire à tout le monde que le Cacanadien a de bonnes chances de gagner cette série, malgré l'inégalité des forces en présence.
Peu importe que les représentants de la Ville Reine aient eu beaucoup de succès cette année contre les Guenilloux de la métropauvre québécoise. Pour les journaliCHieux, ça ne compte pas. Les éliminatoires c'est totalement différent. C'est une autre saison...
Peu importe l'avis de presque tous les connaisseurs le moindrement objectifs qui voient bien la supériorité des Maple Leafs à toutes les positions et qui favorisent largement ceux-ci pour l'emporter.
Il se trouve toujours des cancres (comme le mange-marde Jean-Charles Lajoie, de TVA-Porcs, photo ci-dessus) pour ramener des arguments creux comme : la super vieille histoire fanée (qui remonte aux calendres grecques alors qu'aucun des joueurs actuels des deux clubs était né) des séries précédentes dans lesquelles les «Glorieux» CHicolores avaient triomphé.
Ou bien on rappelle malicieusement que les Leafs, ont croulé sous la pression des matchs éliminatoires ces dernières années et qu'ils sont disparus rapidement de la circulation même s'ils étaient favoris pour s'approcher de la Coupe Stanley.
Ils souffriraient d'un complexe d'infériorité devant les Habs... Ces derniers auraient leur numéro.
Les Leafs, trop confiants, vont les prendre à la légère comme les Penguins de Pittsburgh, l'été dernier.
Le CH n'a pas été chanceux cette saison avec les blessures à plusieurs joueurs-clés. Ces derniers vont revenir en force et vont causer la surprise des séries 2021.
Carey Price est tellement supérieur à son vis-à-vis des Leafs Frederik Andersen. Et patati, et patata... Un paquet d'arguments baignant dans la foutaise !
D'abord, bande de poires, c'est Jack Campbell (extraordinaire fiche de 17 victoires, cinq défaites -dont deux en bris d'égalité-, moyenne de buts alloués par match à 2,15 et taux d'arrêts à .921) qui défendra le but des Bleus. Pas l'inconstant Andersen (13-8-3 et .895), qui, comme Scarey Price, a toujours l'habitude d'accorder de mauvais buts, aux mauvais moments. On sait qu'en séries, la performance des gardiens est encore plus importante. Elle est primordiale pour toute équipe aspirant aux plus grands honneurs. Cette année, avec Campbell, les Torontois ont enfin un cerbère qui peut les amener loin...
Le coach des Maple Leafs, Sheldon Keefe, n'est pas un endormi comme son homologue Dumb Ducharme, du Caca. Les performances sensationnelles de Campbell (photo ci-dessous) cette année, comparées aux faibles prestations de Andersen, avant qu'il soit blessé en mi-saison, démontraient un contraste trop évident entre les deux gardiens.
Keefe devait donner le filet à Campbell, même si celui-ci n'a aucune expérience en éliminatoires de la Coupe Stanley. À 29 ans, il n'est quand même pas une verte recrue non plus. Il est solide, calme, confiant, en contrôle. Et ses coéquipiers ont également confiance en lui... Ça fait toute une différence !
Même si, comme le prétendent certains observateurs biaisés -et plus ou moins aveugles- Scarey Price pourrait relever son niveau de jeu en séries, comme l'été passé dans la ronde de qualification contre les Penguins, le mieux qu'il puisse faire, c'est d'égaler le brio de Campbell. Peu importe l'opinion de ses admirateurs, qui l'ont toujours surévalué, Price n'apporte pas un avantage aux CHaudrons devant les buts, par rapport à son opposant des Maple Leafs.
L'autre grande différence du côté de Toronto, comparée aux années passées, c'est leur solide défensive (7e dans la Ligue cette saison, comparée à 25e l'an dernier). Leurs défenseurs sont gros, physiques, tout en étant assez mobiles pour s'intégrer dans un système défensif global qui protège l'enclave en forçant les attaquants adverses à se tenir en périphérie, là où ils sont moins menaçants. Ce qui facilite la tâche à leur gardien de buts.
Ils peuvent aussi relancer la contre-attaque en donnant la rondelle à des joueurs offensifs rapides et nettement plus talentueux que ceux des Cannes à CHiens. Les Leafs ont ajouté de la profondeur et de l'expérience à cette machine offensive en faisant l'acquisition de Nick Foligno et de Riley Nash (qui fera ses débuts avec les Leafs après avoir guéri une blessure) durant la période des échanges.
En Auston Matthews (photo ci-dessous), Toronto peut compter sur le meilleur marqueur de la LNH. Un luxe que les CHieux n'ont pas. Matthews et son excellent compagnon de trio, Mitch Marner, vont célébrer le retour au jeu de Zach Hyman (photo ci-dessus), l'autre membre régulier de leur ligne d'attaque. Hyman a raté les treize dernières parties de son équipe à cause d'une blessure au genou. Le jeu de puissance des siens est tombé en panne en son absence.
L'entraîneur Sheldon Keefe a d'ailleurs révélé qu'en supériorité numérique, il pourrait utiliser deux unités formées de quatre attaquants et un défenseur. Une formule qui avait été payante en première moitié de campagne. Une puissance de frappe qui risque d'étourdir les pauvres Canailliens.
Dans leurs prévisions, certains analystes ignorants, ont avancé que le torCHon aurait l'avantage en ce qui concerne les unités spéciales. Or, en séries, les arbitres ménagent leur sifflet et laissent passer beaucoup d'infractions. C'est d'ailleurs sur ce point que les CHieux se fient pour accrocher et faire de l'obstruction. C'est leur seule façon d'espérer neutraliser leurs opposants.
Couper les lignes de passes et de lancers, bloquer des tirs, jouer la trappe, et attendre les erreurs ou les ouvertures que leur donneront peut-être leurs adversaires. Autrement dit, un verrou défensif privant les Leafs de temps et d'espace pour profiter de leur supériorité offensive. Si les CHaudrons ajoutent à ça un peu d'opportunisme en attaque et sur le jeu de puissance, ils pourraient peut-être gagner une ou deux parties dans cette série. Si, bien entendu, les Leafs n'arrivent pas à se libérer de cette «camisole de force» CHicolore.
Mais c'est très improbable. Cette année, avec les changements apportés à leur alignement par des dirigeants compétents (contrairement à ceux du CH); avec leur savant mélange de jeunes joueurs dynamiques, de vétérans aguerris (dont plusieurs en sont probablement à leur dernière chance de gagner une première Coupe Stanley -Thornton, Spezza, Simmonds-) et de talents offensifs et défensifs, les Torontois peuvent gagner des matchs de toutes les façons.
Que ce soit quand le jeu est serré comme en éliminatoires. Que ce soit en pratiquant un jeu défensif étanche. Que ce soit en marquant beaucoup de buts quand le jeu est plus ouvert. Que ce soit quand le jeu devient plus robuste, etc.
Pour profiter des rares occasions de marquer que pourraient leur offrir les Leafs, ça prend des joueurs talentueux capables de la «mettre dedans». Les Habs n'en comptent pas tant, eux qui sont la pire équipe à participer aux séries depuis l'ère du plafond salarial en 2005, en ayant gagné seulement 42% de leurs matchs en saison régulière ! Même en échappées, ils ratent le filet !
En désavantage numérique, les pseudo-experts favorisant les CHieux, oublient également que les Leafs ont beaucoup amélioré leur sort récemment en faisant l'acquisition de Foligno et de Nash, deux spécialistes qui excellent dans ce rôle de «tueurs» de punitions.
Du bord du Cacanadien, on fait grand cas du retour au jeu de Brendan Gallagher, le coeur et l'âme de leur club de merde. Mais il semble que la petite peste du CH ne serait pas remis à 100% de ses blessures. Il pourrait tomber rapidement au combat...
À cause du genre de série que l'on prévoit, du jeu défensif à outrance, il est probable que Kotkaniemi et Caufield, très faibles dans cet aspect du jeu, ne seront pas «habillés» pour le premier match, jeudi.
En offensive, on sait aussi que Drouin est «out» pour cette saison. Son apport offensif pourrait manquer aux siens. Il avait développé une certaine chimie avec Suzuki, l'été passé, surtout dans la série contre Philadelphie. Mais bof...
C'est certain que, comme l'an dernier, le Cacanadien voudra faire oublier sa saison de misère en surprenant un club adverse qui les prendrait à la légère. Mais les Leafs ont vu ce qui était arrivé aux Penguins à l'été 2020. Ils ne feront pas la même gaffe. Seul un faux pas dans le premier match pourrait peut-être les faire douter et ébranler leur confiance. Mais avec les nombreux vétérans qui sont dans leur formation, ils ne paniqueraient pas, en étant conscients des défis qui les attendent le long de leur difficile périple vers la Coupe Stanley.
Ils seront motivés, disciplinés et bien concentrés. L'absence de spectateurs dans les estrades pourraient même les aider en ce sens. On sait que les cinglés de fefans peuvent être intimidants dans leurs folles manifestations frisant l'hystérie.
Il ne faut pas négliger non plus l'avantage des Leafs derrière le banc. Keefe est un as pour changer ses trios, ou ses combinaisons de joueurs, en s'adaptant au genre de match qu'il voit devant lui. C'est tout le contraire pour son vis-à-vis Dumb Ducharme...
Les Maple Leafs sont prêts pour la guerre, si la rivalité avec les CHaudrons devient féroce à ce point-là. Ils ont les guerriers pour la gagner.
L'esprit de frères d'armes les habitera pour s'unir aux vétérans (Joe Thornton, en particulier, un grand joueur qui, à 41 ans, a quitté San Jose pour Toronto, dans l'espoir d'aller enfin jusqu'au bout en séries) qui n'ont jamais bu dans la Coupe Stanley et pour qui c'est peut-être la dernière chance d'y arriver. Les plus vieux vont tout donner sur la patinoire, et dans le vestiaire -leadership & expérience- afin d'atteindre leur but ultime.
Chacun de leur coéquipiers voudra les aider à réaliser ce que Raymond Bourque a réussi avec l'Avalanche du Colorado en 2001, à sa 22e saison dans la LNH : gagner enfin ce précieux trophée, le plus difficile à gagner de tous les trophées...
Bon, trêve de paroles et de prédictions ! Que la série commence ! Et que les meilleurs (Leafs) gagnent !